Pompes à bras et pompiers à Fontainebleau – L'Histoire des Sapeurs-Pompiers de Fontainebleau 1811–1999 de Matthias Blazek & Thierry Colas
C’est le 21 frimaire de l’an 2 (11 décembre 1793) que l’on parle pour la première fois à Fontainebleau de sapeurs-pompiers. En effet, le Conseil Municipal sous la présidence de Monsieur le Comte de Montmorin, maire, décide d’acheter «deux pompes à feu» avec les agrès nécessaires et les seaux pour assurer la défense contre l’incendie de la commune. L’une sera mise en dépôt à la maison commune, l’autre à la maison des détenus. Elles seront toutes les deux placées sous la responsabilité de M. Favre, garde au Palais de Fontainebleau.
Puis, le 21 vendémiaire de l’an 3 (13 octobre 1794), toujours sur décision du Conseil Municipal, ces pompes sont prises en charge par le fontainier de la commune.
Le 28 floréal de l’an 4 (17 mai 1796) le commandant Caly est nommé conservateur des pompes à incendie de la commune de Fontainebleau. A cette époque, les feux sévissaient déjà dans la forêt entourant la cité et le 4 fructidor de l’an 4 (21 août 1796), 40 hommes du bataillon de Franciade combattirent un violent feu de forêt.
Napoléon 1er créa en 1811 un bataillon de sapeurs-pompiers pour la ville de Paris; ce bataillon fut transformé en régiment sous Napoléon III, puis en brigade du Génie en 1967.
Dans le reste de la France, au 19e siècle, les corps de sapeurs-pompiers se divisaient en deux catégories: les sapeurs-pompiers municipaux, corps entretenus et soldés par la commune, indépendants de toute organisation militaire, et les corps de sapeurs-pompiers volontaires faisant partie de la garde nationale et qui formaient le plus grand nombre.
Une ordonnance royale du 16 juillet 1814 réorganise la Garde nationale du royaume, précisant que: « … les maîtres ouvriers et autres citoyens qui par profession peuvent contribuer utilement à éteindre ou couper les incendies pourront être réunis en compagnies ou demi-compagnies de sapeurs-pompiers. »
Mais ce sont les „Cent-Jours“, suivis de la Restauration proprement dite.
Une loi du 21 mars 1831 divise les corps de sapeurs-pompiers en deux catégories. Les pompiers municipaux, soldés et entretenus par la commune, exemptés du service de la Garde nationale, et les pompiers volontaires faisant partie de la Garde nationale et, par conséquent, armés.
Il s’en suit que le 25 avril 1831, le colonel commandant la Garde nationale publie un ordre du jour concernant le rang assigné aux sapeurs-pompiers dans les revues: « Selon l’article 47 de la loi du 21 mars 1831 sur la Garde nationale, les formations de sapeurs-pompiers ne sont pas comprises dans la formation des bataillons de la Garde, mais, par contre, sous les ordres de son commandant. Le sergents-majors iront tous les jeudis transcrire les ordres du jour. Toutes les fois que la Légion se réunira, la Compagnie des sapeurs-pompiers s’assemblera devant le bâtiment où sont réunies les pompes, rue de la Mairie, pour aller, de là, se rendre sur la place des Halles. Les sapeurs-pompiers feront partie de la revue de la Garde nationale le premier dimanche du mois. »
Sous le Second Empire, les sapeurs-pompiers sont astreints à de multiples tâches. Le Corps des Sapeurs-Pompiers de Fontainebleau fut intégré aux gardes nationales lors de leur création en vertu des lois du 22 mars 1831 et 13 juin 1851. La loi du 25 août 1871 mettant fin à l’existence des gardes nationales stipulait que cette mesure ne concernait pas le corps entier des sapeurs-pompiers. Le 10 novembre 1876, le maire communique au conseil municipal la circulaire de Monsieur le Préfet relative à la réorganisation des corps de sapeurs-pompiers. Il donne ensuite lecture de la demande qui lui est adressée à ce sujet par Monsieur Jarry, capitaine de la compagnie de sapeurs-pompiers de Fontainebleau depuis 1864. Puis il propose au Conseil de nommer une commission pour l’examen de cette affaire. Celle-ci comprend: Messieurs Barde, Besnard, Lefèvre, Tabouret, Frémaux, A. Guérin. Réuni à nouveau le 10 novembre 1876, le conseil municipal demande lecture du rapport de la commission et Monsieur Frémeaux, rapporteur, s’exprime en ces termes:
„En prononçant la dissolution et le désarmement de toutes les gardes nationales de France, la loi du 25 août 1871 a déclaré exempt de cette mesure le corps entier des sapeurs-pompiers bien qu’en vertu des lois des 22 mars 1831 et 13 juin 1851, ce Corps fit partie intégrante de la Garde Nationale. Cette exception, pleinement justifiée, est certes le plus éclatant hommage qui peut être rendu par l’assemblée des représentants du pays à une institution dont les différentes corporations ont donné en toute occasion et tout spécialement dans des circonstances tristement mémorables les preuves les moins douteuses de dévouement, d’abnégation et de désintéressement.“
In dieser Chronik ist die Fontainebleauer Feuerwehrgeschichte der Jahre 1811 bis 1999 mit zahlreichen historischen Fotos und Archivdokumenten ausführlich dargestellt. Es handelt sich um ein seltenes Beispiel tiefgehender Recherche im Bereich des Feuerwehrwesens in Frankreich.
Eigenverlag, Fontainebleau 1999
208 Seiten, Paperback, ohne Werbung, 9,- € + Porto
Tel. 0033-164224935
Amicale des Sapeurs-Pompiers de Fontainebleau
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